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La RSE, vecteur d’attractivité et d’engagement pour les collaborateurs

Rédigé par La rédaction du C3D, le 20 novembre 2020

Malgré les craintes lors des débuts de cette crise sanitaire et du premier confinement, les acteurs de la RSE ont pu observer le maintien de beaucoup des engagements pris par les entreprises sur les sujets de développement durable. De nombreuses études et recherches ont dernièrement soulevé l’importance d’une stratégie RSE dans la construction de la résilience d’une entreprise, caractéristique indispensable en temps de crise. Cela peut expliquer le regain de la RSE dans un contexte qui ne semblait pas s’y prêter. Cette tendance ne faiblit heureusement pas lors de ce deuxième confinement et elle mène d’ailleurs à la mise en place d’une grande diversité d’actions afin de sensibiliser le collaborateur aux enjeux de la RSE dans son entreprise. Zoom sur la RSE, comme vecteur d’attractivité et d’engagement pour les collaborateurs. 

La RSE comme facteur d’engagement des collaborateurs

L’engagement d’un collaborateur constitue un objectif stratégique fondamental pour une entreprise. En effet, les atouts d’une telle mobilisation sont nombreux. Parmi ces avantages, on compte notamment un gain de productivité favorisé par une motivation décuplée ainsi que la stimulation d’une fierté d’appartenance. La qualité du travail s’en trouve améliorée et les collaborateurs sont fidélisés. En effet, selon le Baromètre 2020 de la perception de la RSE du Medef, “68 % des salariés se voient toujours travailler dans leur entreprise dans 3 ans, chiffre qui monte à 79 % dans les entreprises qui possèdent une fonction ou un service RSE”.

La motivation et l’implication des collaborateurs dépendent du degré de satisfaction de leur travail. Les salariés se sentant impliqués dans la stratégie RSE de leur entreprise sont ainsi généralement deux fois plus nombreux à se dire particulièrement satisfaits de leur emploi, comparés à ceux qui ne sont pas engagés dans des projets à impact positif. selon une étude de la Rutgers University menée en 2018.

Le simple fait de travailler pour une entreprise engagée sur le thème de la RSE a un impact puisque “83 % des salariés indiquent “avoir plaisir à travailler” dans leur entreprise lorsque celle ci est dotée d’une fonction ou d’un service RSE, contre seulement 64 % dans les entreprises qui n’en sont pas dotées”, selon le Baromètre du Medef. Ils se sentent également plus associés aux actions de l’entreprise, qu’ils jugent plus souvent efficaces que les salariés des entreprises où il n’y a pas de fonction ou service RSE.

Des collaborateurs plus engagés lorsque l’entreprise entretient des valeurs et développe des programmes RSE concrets

Autrefois difficiles à mobiliser sur ces sujets, les collaborateurs s’avèrent désormais en demande d’engagement de la part de leur entreprise. Selon une étude Cone Communication diffusée en mars 2020, les salariés étaient 71 % à vouloir que leur employeur leur fournisse plus d’opportunités de s’investir dans des actions pour améliorer l’impact social et environnemental de leur entreprise.  Le premier confinement a révélé la prise en compte de cette attente puisque de nombreuses initiatives ont été mises en place dans ce sens.

Parmi les actions constatées, le mécénat de compétence s’est largement généralisé afin de venir en aide aux associations à l’instar du cabinet de conseil PwC qui a mis en place sa propre plateforme de mécénat de compétences. Au total, 250 salariés ont saisi l’opportunité de se lancer dans des missions associatives. La même idée a permis de rassembler 270 personnes du côté de la Fondation Vinci. 

EDF a pour sa part encouragé les initiatives de ses salariés à travers sa plateforme Human Pacte, un outil de mise en relation avec les associations créé en 2019. Les collaborateurs ont pris sur leur temps libre afin de confectionner des masques en tissus, fabriquer des visières de protection et livrer des plats dans les hôpitaux. Ces actions sortent du cadre professionnel, contrairement au mécénat de compétence, mais proviennent tout de même de la sollicitation de l’employeur et sont favorisées par un outil mis en place par ce dernier. 

Les collaborateurs s’engagent car leur employeur leur offre un moyen de le faire et que cela leur permet de se sentir utile pour leur territoire. Le fait de participer à l’effort de solidarité constitue un élément d’engagement fort. Pour ce deuxième confinement, de nombreuses entreprises ont choisi de replacer les salariés au cœur de leur dispositif de solidarité par le biais de l’aspect social et RH. Les collaborateurs de Twitter, Oui SNCF, Deloitte ou encore Moët et Chandon ont ainsi pu profiter de cours de yoga en ligne afin d’assurer leur bien-être, même à distance.

Une politique RSE efficace booste l’attractivité d’une entreprise

Pour de plus en plus de collaborateurs, la prise de position d’une entreprise sur des sujets de RSE constitue un facteur d’engagement important, elle peut même aller jusqu’à freiner une candidature. Selon l’étude Cone Communication, un salarié sur deux aurait déclaré ne pas vouloir travailler pour une entreprise n’ayant pas d’engagement social ou environnemental fort. Les jeunes sont particulièrement concernés par cette quête de sens. En effet, ceux de la génération Y sont 79 % à placer la RSE comme critère important dans leurs recherches d’emploi. 

Une stratégie RSE bien rodée permet de développer une bonne image de marque employeur, favorisant ainsi l’attractivité de l’entreprise et la fierté d’appartenance des collaborateurs. Ces derniers représentent les meilleurs relais des valeurs de l’entreprise, un élément important puisque “83 % des salariés issus d’entreprises dotées d’une fonction ou d’un service RSE considèrent que leur entreprise a un impact positif sur la société”, d’après le Medef.

Un salarié sur deux aurait connaissance des valeurs de son entreprise, selon le Baromètre du Medef, facilité par la mise en place d’une stratégie RSE efficace. L’engagement des collaborateurs implique beaucoup d’avantages comme la rétention des talents et un gain de productivité. Pour favoriser cet engagement, il est important d’impliquer le collaborateur dans l’ensemble des étapes de l’élaboration de la stratégie RSE de l’entreprise ou dans la mise en place d’actions de solidarité comme l’ont fait de nombreuses entreprises lors du premier confinement.