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Pour que l’œuf ne tue pas la poule : Carrefour s’engage pour le bien-être des poules pondeuses

Rédigé par La rédaction du C3D, le 25 septembre 2019

Les œufs de poules hors-sol n’ont plus la côte auprès des consommateurs, ces derniers privilégiant de plus en plus les œufs de poules issus d’élevages biologiques ou en plein-air. Mais peu connaissent la réalité du sort réservé aux poules pondeuses. Dans le cadre de son programme de transition alimentaire pour tous, Carrefour, entreprise membre du C3D depuis de nombreuses années, a décidé d’aller plus loin et s’est engagé avec Poulehouse en faveur du bien-être des poules pondeuses.

L’œuf est un élément incontournable dans la cuisine française tant ses utilisations sont nombreuses. Même s’il est apprécié d’un grand nombre, peu de gens connaissent le sort réservé aux poules pondeuses. En effet, dans les élevages, pour éviter que les poules ne se blessent, de nombreux producteurs d’œufs ont recours à la technique de l’épointage des becs qui consiste à raccourcir le bec des poules peu après la naissance du poussin à l’aide d’une lame. De plus, alors qu’une poule peut vivre six ans, la plupart des poules pondeuses sont envoyées à l’abattoir à 18 mois car leur production d’œufs décroit.

Et ces éléments ne sont rien comparés au sort réservé aux poussins mâles, qui ne représentent aucun intérêt dans la filière des poules pondeuses. Peu après leur naissance, ils sont donc mis de côté pour être broyés et ce, quelle que soit la filière d’élevage, conventionnelle ou biologique.

C’est précisément pour mettre un terme à ces pratiques qu’a été créée Poulehouse.

Poulehouse, jeune start-up proposant un nouveau système d’élevage des poules

Poulehouse est une jeune start-up créée en 2017 par trois entrepreneurs engagés : Fabien Sauleman, Sébastien Neusch et Elodie Pellegrain. D’abord connus par leur sauvetage des poules d’abattoirs pour leur offrir une fin de vie dans une ferme du Limousin, ils ont ensuite décidés de proposer un nouveau système d’élevage innovant dans lequel « l’œuf ne tue pas la poule ».

Pour aider à changer les pratiques dans la filière des poules pondeuses, Carrefour a donc mis en place un partenariat avec Poulehouse pour adapter ses pratiques d’élevage. En parallèle, la marque propose désormais des œufs Poulehouse dans ses magasins parisiens et Carrefour Bio.

Plus concrètement, que prévoit ce partenariat Poulehouse / Carrefour ?

En pratique, le partenariat entre Carrefour et Poulehouse prévoit :

  • Un arrêt de l’épointage des poules pondeuses, en adaptant les conditions d’élevage bio et plein air de Carrefour.
  • Un arrêt de l’abattage des poules et un allongement de leur durée de vie au-delà de la période productive. Pour cela, Carrefour est le premier distributeur à proposer des œufs Poulehouse dont le prix intègre le logement et la nourriture des poules jusqu’à leur mort naturelle.
  • Un sexage des futures poules pondeuses in ovo pour éviter que les poussins mâles ne soient tués à leur naissance. Cette technologie permet de détecter le sexe de l’animal lorsqu’il est encore dans l’œuf, évitant de ce fait l’élimination des poussins mâles. Grâce à cela, 50 millions de poussins mâles peuvent être sauvés tous les ans en France.

Ces différentes mesures mises en place avec Poulehouse complètent le programme ACT FOR FOOD d’ores-et-déjà engagé par Carrefour en faveur du bien-être animal. Et d’ici 2020, ce programme prévoit l’arrêt total de la commercialisation des œufs de la marque Carrefour provenant d’élevages en cage, le développement des œufs issus de poules vivant en plein air étendu et le déploiement de caméras dans les abattoirs de la marque.