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Quelle est l’empreinte numérique d’un salarié ? Réponse avec le Club Green IT

Rédigé par La rédaction du C3D, le 23 mars 2017

Ordinateurs, smartphones, cloud, réseaux internes… La journée de travail d’un salarié tourne de plus en plus autour des outils numériques qu’il utilise. Si cette évolution a de nombreux avantages (souplesse, réactivité, mise en commun des données), qu’en est-il d’un point de vue environnemental ? Le Club Green IT tente de répondre à cette question.

En partenariat avec le Collège des Directeurs Développement Durable (C3D), e-RSE.net et WWF France, le Club Green IT a cherché à quantifier l’empreinte environnementale liée à l’activité numérique d’un salarié en France. Le 23 mars 2017 avait lieu la remise du benchmark annuel du Club Green IT. Ce benchmark, réalisé auprès de 8 grandes entreprises Française entre septembre 2016 et mars 2017, a étudié près de 530 000 utilisateurs, 1,7 millions d’équipements informatiques et télécoms et 38 000 m2 de salle informatique.

Quelle est l’empreinte environnementale numérique d’un salarié ? Et comment la réduire ? Quelques résultats à retenir.

L’empreinte numérique d’un salarié en quelques chiffres

En moyenne, l’empreinte numérique annuelle d’un salarié est de :

  • 3 460 kWh d’énergie (soit 50 % de la consommation électrique annuelle d’un français) ;
  • 360 kg équivalent CO2 (soit 2 400 km en voiture) ;
  • 5 000 litres d’eau (soit 36 jours de consommation d’un français) ;
  • 3 kg de déchets électroniques (catégorie 3) ;
  • 20 kg de papier graphique (soit 15 % de la consommation annuelle papier + carton d’un français).

Alors que les consommations d’énergie et d’eau sont davantage liées à la phase d’utilisation, l’essentiel des émissions de gaz à effet de serre ont lieu pendant la phase de fabrication des équipements informatiques et des infrastructures. D’où la nécessité de prendre en main la conception numérique responsable.

Les responsables produits qui conçoivent les services numériques qui sous-tendent de plus en plus notre quotidien doivent prendre le relais. Il ne s’agit pas que de sauver la planète, mais aussi de rester compétitif. Un service numérique éco-conçu et accessible a bien plus de chance de rencontrer son public et de le fidéliser. Et il coûte moins cher au quotidien et est donc plus rentable. (Denis Guibard, vice président du C3D)

Des actions simples et efficaces pour réduire notre empreinte numérique

Heureusement, le benchmark montre que plusieurs actions permettent de réduire significativement l’empreinte numérique d’un salarié, facilement et de façon peu onéreuse. En voici quelques-unes :

  • Allonger la durée de vie des matériels en favorisant le réemploi ;
  • Choisir un éco-organisme agréé pour la prise en charge de ses déchets d’équipements électriques et électroniques ;
  • Réduire les volumes d’impressions et choisir un papier recyclé labellisé FSC ou Blue Angel ;
  • Sensibiliser les utilisateurs aux gestes clés de l’impression éco-responsable ;
  • Paramétrer par défaut son imprimante en mode éco (monochrome, brouillon, recto-verso) ;
  • Utiliser une électricité fabriquée à partir d’une énergie primaire renouvelable (hydraulique, éolien, etc.) ;
  • Dissocier le renouvellement des unités centrales de celui des écrans et accessoires (clavier, etc.) ;
  • Privilégier des ordinateurs écolabelisés EPEAT Gold (ou équivalent).

Retrouvez tous les résultats en infographie