Daniela Burla, Directrice développement durable chez Setec, et nouvelle administratrice C3D

Notre nouvelle administratrice Daniela Burla, Directrice développement durable chez Setec, nous présente son parcours et comment elle souhaite apporter sa pierre à l’édifice C3D !

Quelques mots sur votre parcours ?

J’ai plus de 20 ans d’expérience dans le management qualité et la performance environnementale de projets d’infrastructure ou de transformation des territoires. J’ai travaillé pendant 15 ans pour la filiale génie civil de Setec, groupe d’ingénierie pluridisciplinaire français, sur des grands projets comme le viaduc de Millau, la LGV Rhin-Rhône, la Cité Musicale, la réparation du Tunnel sous la Manche,  l’EPR UK au Royaume-Uni, etc. C’est dans cette période également que je me suis beaucoup impliquée dans l’évaluation des stratégies d’organisation et de développement durable des filiales du groupe. 

J’ai ensuite rejoint la Principauté de Monaco pour exercer la fonction de Directrice Environnement et Risques du projet d’écoquartier Mareterra pendant 4 ans, au sein de la maîtrise d’ouvrage.  

En 2020, de retour chez Setec j’ai pris en charge l’animation de la démarche « Ingénieurs & Citoyens » au niveau du groupe, en tant que Directrice Développement Durable et RSE. A ce titre, j’ai en charge le pilotage de l’axe stratégique n°1 du groupe « Conduire la transition écologique, énergétique et climatique ».

Votre rôle et vos missions quotidiennes dans votre entreprise ?

Au quotidien, je dois animer, structurer, rendre concrets les engagements pris dans notre démarche DD/RSE « Ingénieurs & Citoyens ». Cette démarche est la profession de foi choisie par nos collaborateurs, qui sont pleinement conscients du rôle que l’ingénierie doit incarner dans la lutte contre le changement climatique ainsi que la transition écologique et sociétale. 

Avec mon équipe, nous accompagnons les quarante filiales du groupe dans le déploiement de leur feuille de route « Ingénieurs & Citoyens » qui précise les objectifs et les trajectoires ESG (Environnementaux, Sociétaux et de Gouvernance) de la transformation des métiers du groupe. 

Nous avons également en charge la coordination et la concrétisation des engagements pris les nombreux défis lancés en interne : construction bas carbone, mobilité décarbonée, énergie décarbonée, adaptation des territoires au changement climatique, économie circulaire, biodiversité. 

Tout un programme !  

Nous nous appuyons pour cela sur une communauté interne d’environ 350 collaborateurs, des référents « Ingénieurs & Citoyens », des « sachants et spécialistes environnementaux », qui nous aident à concevoir les outils et les méthodes d’apprentissage indispensables pour faire monter en compétence tous nos collaborateurs sur les enjeux de décarbonation, sobriété, durabilité, adaptation, biodiversité, etc.  Des formations et des sensibilisations sont déployées tout au long de l’année dans le collège I&C du campus Setec ; à titre d’exemple, nous avons sensibilisés plus de 50% de notre effectif en France et à l’International à la fresque du climat et du numérique. 

Une autre de mes missions est de piloter le processus GO/NOGO dans la décision d’engagement de nos projets, en prenant en compte les impacts de ceux-ci sur la société et l’environnement. Nous avons avec ce processus renoncé à un certain nombre de projets qui n’étaient pas alignés avec nos valeurs.

Qu’est-ce qui a provoqué votre déclic climatique / RSE ?

Le déclic climatique a eu lieu pendant les cours de prospective de mon Master en Management Développement Durable et Gestion de la Qualité Globale. Ce qui m’a marqué étaient les projections du réchauffement climatique qui allaient engendrer des épisodes météorologiques extrêmes. Et malheureusement ces projections sont devenues des réalités…  

Si vous ne deviez retenir qu’une seule bonne pratique pour illustrer votre engagement, ce serait laquelle ?

Agir ! Nous avons une grande partie des solutions à disposition mais nous devons co-construire les modalités de mise en œuvre avec l’ensemble des parties prenantes, et cela n’est pas une sinécure… Il faut que tous les acteurs de la chaîne de la valeur soient embarqués et comprennent les enjeux concrets de durabilité. 

La solution ou la personnalité qui vous inspire le plus ? 

Toute personne qui arrive à planter les graines de la transformation durable dans leur cercle d’influence. Je crois beaucoup à l’effet «boule de neige ». Je fais partie de la Commission Développement Durable de Syntec Ingénierie, et dans ce cadre nous partageons les retours d’expérience de nos démarches RSE. Il faut s’inspirer également des solutions qui sont déjà éprouvées dans les autres pays. 

Si vous deviez inciter un dirigeant d’entreprise à faire de la RSE, que lui diriez-vous ?

La RSE est un formidable outil de transformation des modèles d’affaires, qui donne du sens aux projets de l’entreprises et permet de fidéliser les collaborateurs. C’est une opportunité pour faire perdurer son entreprise, car nous n’allons pas pouvoir négocier avec les limites planétaires. 

En tant que nouvelle administratrice du C3D, que souhaitez-vous apporter au réseau ? Comment le voyez-vous dans quelques années ?

Dès le début de ma carrière, ce qui m’a intéressée c’est de créer des liens, de trouver les dénominateurs communs qui font bouger les lignes, d’accompagner le changement. Je souhaite donc mettre mon énergie et mon expérience au service des membres du C3D, pour bâtir les récits qui nous permettrons d’embarquer le plus de personnes, durablement.