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Pour une RSE plus collaborative et inclusive

Rédigé par La rédaction du C3D, le 1 juin 2021

Malgré la crise économique et le chômage, les jeunes talents ont tendance à fuir les emplois proposés par les entreprises qu’ils estiment trop peu engagés sur les sujets de développement durable. La RSE, on le sait, constitue effectivement un levier d’attractivité important pour des salariés en quête de sens. 6 jeunes talents sur 10 sont prêts à refuser un poste dans une entreprise qu’ils ne considèrent pas comme suffisamment engagée, selon le livre blanc de CitizenWave

Si l’atout d’une stratégie RSE pour la marque employeur n’est aujourd’hui plus à démontrer, la volonté récente des collaborateurs d’être intégrés dans cette stratégie RSE semble également gagner du terrain. Mais quels sont réellement les avantages d’une RSE plus collaborative et plus inclusive ? De quelles façons embarquer ses collaborateurs dans une RSE participative ? 

Les nouvelles attentes des collaborateurs

Avec la crise sanitaire et économique, les habitudes de travail ont été bouleversées et ont profondément transformé le quotidien de nombreux collaborateurs. Dans ce contexte, il semble donc évident que les aspirations des salariés évoluent à leur tour. Si de nouvelles attentes existaient déjà avant la pandémie, celle-ci a contribué à leur développement et à leur mise en visibilité puisqu’elle a agi tel un catalyseur des transformations de la société. 

Ce n’est pas nouveau, les collaborateurs souhaitent et imposent aujourd’hui de plus en plus la prise en compte des enjeux sociaux, sociétaux et environnementaux par leur entreprise. Cela s’explique notamment par le besoin de changement et la quête de sens, exacerbés par des mois de télétravail amenuisant les liens sociaux et provoquant l’isolement de collaborateurs de moins en moins motivés. 

Mais constat plus récent : les collaborateurs attendent également de leur entreprise qu’elle les implique directement dans les initiatives tenant de la RSE. Selon une enquête CitizenWave en effet, 71 % des salariés souhaitent que leur employeur leur fournisse plus d’opportunités de s’investir dans des actions pour améliorer l’impact social et environnemental de leur entreprise. 

Pourquoi se lancer dans une RSE plus collaborative et inclusive ?

Dans un marché du travail sous pression, la guerre des talents fait rage et les entreprises tentent de se démarquer pour attirer les meilleurs. La RSE constitue à ce titre un levier de différenciation non négligeable et nombreuses sont les entreprises qui s’en sont emparés dans ce sens. Selon l’enquête CitizenWave, 6 nouveaux talents sur 10 sont en effet prêts à refuser un poste dans une entreprise qui ne leur semble pas suffisamment engagée. 

Également levier de fidélisation, la RSE est souvent plébiscitée dans le cadre de la marque employeur d’une organisation. Selon une enquête de l’Association nationale des directeurs des ressources humaines réalisée en septembre dernier auprès de 5 000 entreprises, 53 % des DRH prévoient de renforcer les actions RSE en 2021, contre 27 % en 2020. 

Autre avantage de la RSE illustré par une étude du MIT Harvard : un collaborateur heureux dans ses fonctions serait 31% plus productif. La performance des salariés constitue un atout non négligeable et s’appuie sur le bien-être des collaborateurs, pilier d’une RSE efficace. 

L’ensemble de ces avantages ne sont réellement garantis qu’à partir du moment où l’on parle d’une RSE collaborative et inclusive, c’est-à-dire une RSE qui dépasse la simple “conformité” ou la “compensation”, comme l’évoque Stéphane Champion, co-fondateur de CitizenWave. On parle ici d’une RSE basée sur l’intelligence collective, d’une RSE innovante et favorisant le sentiment , l’engagement et la cohésion pour les collaborateurs. 

Comment développer une stratégie RSE collaborative et inclusive ?

Le besoin est de plus en plus exprimé depuis le début de la crise sanitaire : les collaborateurs souhaitent être embarqués dans la stratégie RSE de leur entreprise. Selon CitizenWave, 87 % des collaborateurs souhaitent d’ailleurs s’engager dans l’économie positive aux côtés de leur entreprise. 

Mais la mise en place d’une RSE collaborative et inclusive, si elle semble indispensable dans le contexte que nous connaissons, nécessite de transformer des collaborateurs passifs en acteurs du changement. C’est pour cela que le premier pilier d’une RSE collaborative et inclusive repose sur l’écoute des collaborateurs afin de mener une enquête sur le climat social de l’entreprise et ainsi détecter de potentiels freins ou besoins. 

Il s’agit par la suite d’impliquer le collaborateur dès les prémisses du projet afin de l’informer des objectifs et enjeux, et de décloisonner les hiérarchies et les expertises. S’en suivent la sensibilisation et la formation des équipes permettant de nourrir la réflexion et de favoriser l’intelligence collective. 

La difficulté du développement d’une RSE collaborative et inclusive réside dans la mise en place d’un projet impliquant l’ensemble des équipes sur toute la durée de la démarche. La communication joue à ce titre un rôle particulièrement important. 

La mise en place d’une RSE collaborative et inclusive, si elle offre de nombreux avantages, nécessite un cheminement rigoureux s’appuyant sur une stratégie de communication rodée. Point positif cependant, les collaborateurs attendent d’être mieux embarqués dans la RSE de leur entreprise, offrant un point d’entrée non négligeable pour développer une intelligence collective efficace. Certains choisissent même de prendre le problème à bras le corps et s’organisent en collectifs afin d’accélérer la prise en compte des collaborateurs dans l’ensemble de la démarche RSE de leur entreprise