BOOK CLIMAT DU C3D 149 En matière de réduction des émissions Actions de réduction des gaz à effet de serre du Groupe Sur les décharges Selon la hiérarchie des modes de traitement des déchets, la mise en centre de stockage constitue le dernier maillon de la chaîne de traitement : elle doit être réservée aux déchets ne pouvant pas être recyclés, ni transformés en énergie, notamment les refus de tri. Dans un contexte réglementaire, économique et sociétal de plus en plus exigeant, SUEZ a décidé dès 1999 d'améliorer la perception de cette filière et de son bilan environnemental en optimisant ses installations grâce au bioréacteur anaérobie. Celui-ci accélère la dégradation et la stabilisation des déchets dans une enceinte confinée via une solution d'optimisation de l'activité microbienne. Ainsi, ce bioréacteur permet de réduire d'au moins 20 % les émissions de gaz à effet de serre des installations et d'augmenter la production d'énergie en valorisant de cinq à sept fois plus rapidement le biogaz par rapport à un centre de stockage classique. Sur les flottes de véhicules Partout dans le monde, le Groupe s'est engagé à réduire les émissions de carbone de sa flotte de véhicules. En Australie, plus 400 camions de collecte des déchets roulent donc au Diesel B20, un biodiesel contenant 20 % de soja. Ainsi, pour chaque litre utilisé, 0,54 kilogrammes de CO2 sont économisés. Ce carburant permet également de réduire les odeurs d'échappement et les émissions de polluants atmosphériques par rapport aux combustibles fossiles classiques. Aux États-Unis, un programme de réduction du temps de parcours des véhicules au ralenti a été lancé. Résultat : plus de 28 000 litres d'essence ont pu être économisés. À Macao, enfin, SUEZ introduit des véhicules hybrides dans ses activités de collecte des déchets. Sur le même principe, des véhicules hybrides diesel-électrique devraient être introduits dans la flotte de véhicules dédiée au Département d'Évacuation des Eaux de Hong Kong. Mettre l'économie circulaire au service du climat « L'économie circulaire promeut des modes de production et de consommation qui permettent de décorréler croissance économique et extraction de matières premières grâce à leur réutilisation et au recyclage, tout en relevant les défis qui s'annoncent, notamment la lutte contre le changement climatique.» JEAN-LOUIS CHAUSSADE, DG de SUEZ Développement d'une filière de recyclage avec Renault SUEZ s'affirme comme un partenaire privilégié des grands groupes industriels et a pour mission de les accompagner dans la gestion de leurs déchets, en France comme à l'international. SITA a ainsi développé depuis 2008 un partenariat industriel avec le constructeur automobile Renault pour le développement d'une filière de recyclage capable de valoriser 95% des éléments d'un véhicule. La société INDRA Automobile Recycling, joint-venture de SITA et Renault, propose aujourd'hui en France un service global autour de la valorisation des véhicules en fin de vie: collecte des véhicules sur 320 points de prise en charge, déconstruction des véhicules sur sept sites, commercialisation des pièces de réemploi au travers de 400 points de vente. Plast'Lab : un laboratoire de recherche pour le recyclage des plastiques La production de plastique dans l'Union Européenne a été multipliée par 150 en 50 ans. Aujourd'hui, sur les quelque 50 millions de tonnes produits chaque année, à peine un quart est recyclé. Pour répondre à cette nécessité de multiplier par deux la capacité de sa filière de recyclage des plastiques d'ici à 2020, SUEZ a inauguré en décembre 2014, un laboratoire, le PLAST'LAB, destiné à la conception de différentes qualités de plastiques recyclés en fonction des besoins industriels. Parmi les bénéfices escomptés de cette nouvelle filière plastique : la sécurisation des productions de plastique recyclé du Groupe et la diminution de 80 à 90 % de la consommation d'énergie des industriels utilisant ce type de matériau En matière d'adaptation au changement climatique Le dessalement et l'ultrafiltration des eaux usées à Bora-Bora La production d'eau potable à Bora Bora est assurée par 19 forages. Mais depuis une quinzaine d'années, cette île de Polynésie française est régulièrement confrontée à des pénuries d'eau dues essentiellement à la baisse de la pluviométrie et à la croissance rapide de sa population. Le risque lié à un pompage trop important de la nappe d'eau douce est l'intrusion d'eau de mer, qui viendrait alors condamner les ressources souterraines. Afin de préserver les ressources en eau, trois usines de dessalement ont été construites en 2001, 2006 et 2007. Exemples actions concretes industrielle. SUEZ s'est d'ailleurs engagé à multiplier par 2 la production de plastiques recyclés d'ici 2020. En matière d'adaptation, l'innovation est dirigée vers la maîtrise des consommations d'eau et d'énergie (compteurs intelligents), la protection des ressources existantes (lutte contre les intrusions d'eau saline, zones libellules), la recherche de ressources alternatives (dessalement, réutilisation des eaux usées) ou encore la lutte contre les épisodes pluvieux extrêmes (études de vulnérabilité, modélisation des risques d'inondation).