66 BOOK CLIMAT DU C3D Les émissions de scope 3, c'est à- dire celles que nous ne maîtrisons pas directement, représentent la partie la plus importante de nos émissions : • Les émissions indirectes liées à l'amont agricole représentent jusqu'à 80 % des émissions effectuées tout au long du cycle de vie de certains de nos produits. Nous accompagnons donc nos producteurs laitiers partenaires dans des actions d'amélioration de leur impact environnemental. Toutefois une bonne partie de leurs émissions de gaz à effet de serre est liée au système digestif de la vache et les leviers de réduction sont assez faibles. En ce qui concerne les matières premières laitières déjà transformées qui entrent dans ma composition de nos fromages fondus, nous évaluons les performances environnementales de nos fournisseurs au travers de l'outil EcoVadis. Il en est de même pour les fournisseurs d'emballage. • De nombreux paramètres entrent en compte dans les émissions directes liées à la fabrication des produits dans nos usines (scopes 1 et 2) : - nos processus de fabrication : de nombreux plans d'actions en cours pour réduire à la source les consommations d'énergie - fossile et électricité - entraînent mécaniquement une réduction des émissions de gaz à effet de serre ; - le pays d'implantation : avec une consommation d'électricité à la tonne produite équivalente, l'écart d'émission de gaz à effet de serre de scope 2 (liées à la production d'électricité) peut varier de un à dix entre deux de nos usines selon leur pays d'implantation ; - le mix énergétique utilisé par le site, et notamment son éventuel recours à des énergies renouvelables : à l'échelle du Groupe, plus de la moitié de nos émissions est liée à la consommation d'énergie fossile et de gaz, et plus du tiers à la consommation d'électricité ; - plus marginalement (moins de 3 % à l'échelle du Groupe), les fuites de fluides frigorigènes : ceux de type HCFC R22, utilisés notamment pour l'entreposage de nos produits finis, sont progressivement supprimés, conformément à la règlementation européenne. De plus, en dehors du périmètre européen, tout nouvel équipement du Groupe est doté de nouveaux fluides moins émetteurs de gaz à effet de serre en cas de fuite et plus respectueux de la couche d'ozone ; - c'est l'optimisation de l'ensemble de ces paramètres qui nous permet de réduire progressivement notre ratio d'émissions de gaz à effet de serre à la tonne produite. • Les émissions directes et indirectes causées par le transport et l'entreposage de nos produits représentent une part très variable selon la distance séparant le site de production du marché de commercialisation. Le schéma d'implantation de nos sites et nos flux logistiques sont étudiés de façon à optimiser les distances amont (de lait frais notamment) et aval (au plus proche des marchés de consommation). Autour de nos usines de laiterie, les tournées de ramassage de lait sont organisées pour réduire les kilomètres parcourus et optimiser le taux de remplissage des citernes. Par exemple en France, des échanges de collecte sont réalisés avec d'autres laiteries. La réduction des émissions liées au transport de nos produits finis est un sujet abordé avec nos prestataires logistiques dans le cadre de notre politique Achats responsables. Dans tous les pays, les actions de réduction sont étudiées autour de trois axes : - optimisation du remplissage des camions et des containers ; - optimisation des flux de transport et des fréquences de livraison ; - étude d'alternatives au transport routier par des transports moins générateurs d'émissions de gaz à effet de serre. Il est extrêmement difficile de mesurer les émissions de gaz à effet de serre liées à l'entreposage de nos produits dans des entrepôts où sont présents de nombreux autres produits. Pour cette raison, nous considérons que nous ne sommes pas capables de piloter des progrès sur la phase « entreposage » du cycle de vie de nos produits. • Les émissions indirectes causées par le transport et l'entreposage de nos produits après l'acte d'achat ainsi que par leur consommation sont marginales à l'échelle du cycle de vie du produit. • A noter que le gaspillage alimentaire qui est source d'émissions indirectes chez les consommateurs et dans la restauration collective est réduit pour notre offre dont la présentation en portions individuelles assure une protection de chacune d'elles, même lorsque la boite de regroupement est entamée. Nous ne sommes pas en mesure de rendre compte avec des données robustes de nos émissions indirectes de scope 3. C'est la raison pour laquelle notre reporting couvre nos émissions de scopes 1 et 2, et ce, sur un périmètre mondial – ce qui le rend cohérent avec les exigences françaises du reporting Bilan Carbone.